Cette étoile perdue
dans un nuage blanc,
cette lumière bleue
et ce vol ravissant,
ces pâleurs détachées,
on dirait, d’une rose,
ce ne sont ni des fleurs
ni des anges qui volent.
C’est le secret tourment
des ardeurs et des feux
(comme un coeur en aurait
pour des yeux merveilleux),
c’est un astre qui brûle
et souffre et se contracte,
et la Nuit, inclinée et pensive,
regarde Tout cet incendie rouge,
éclos depuis des ans,
s’épuiser, s’épurer
dans l’ombre qu’il descend,
et comme nos amours,
dans notre sang, s’apaisent
jusqu’à n’être que songe
et soupirs et caresse,
redevenir, perdu
dans un nuage blanc,
cette lumière bleue
et ce vol ravissant.