Étoc

Ce goût vicié d’un indomptable
D’un impalpable enflammement
Cette tentation, elle te frappera comme les autres
Ne fuit pas ce ciel obscur, affronte
Peu importe la sombreur des âmes
Dresse toi tel l’aube
De tes bottes, tu as usé bien des routes
Ta volonté inénarrable en a surpri plus d’un
La leur gisant déjà bien oubliée
Dans ce vide qui les tourmente
Mais, comme eux, tu ne pourras résister
L’atteinte de l’inassouvissable clepsydre
Elle prend, elle gruge, elle coupe, elle détruit
Elle ne t’oublie jamais
Et ce même si elle te pousse dans ces dédales noircies
De l’oblitération mentale et mémorielle
Elle prend, elle gruge, elle coupe, elle détruit
Elle ne t’oublie jamais
Tel la chaîne reliant l’ancre
Sache rester fort, fier, debout!
Affronte les Tempêtes
Affronte les flots
Qui reviendront incessamment
N’erre pas trop loin de ta condition
N’erre plus, la presse saura te faucher
Sache rester droit
Sache redevenir toi
Sache te tenir droit