Refrain
Vivre est une guerre perpétuelle, et si l’espèce humaine perd espoir
Jamais je ne resterai dans vos prisons
Intellectuelles ou quelles qu’elles soient, culturelles ou même de soie
Jamais je ne resterai dans vos prisons
Vivre est une guerre perpétuelle, et si l’espèce humaine perd espoir
Jamais je ne resterai dans vos prisons
Le ciel du rap a ses ténèbres aussi, son astre a déserté l’Orbite.
Pas de star qui, très haut, brille, je vois que des météorites.
Maître de Cérémonie, j’ai l’Art d'éclairer vos nuits. Je reste à l'écart,
être vrai oblige, loi parmi les théories. Je suis pas dans le trip de vos
vidéo-clips, fuis vos stéréotypes, style torse huilé sportif, Porsche,
fille et gros spliffs. Deux milles ans d’histoire irriguent mon hypophyse.
Rimes pauvres, hits egotrips, mon Hip-Hop y est hostile. Gardez ce fric que
vous n’avez pas et les chaînes de sa servitude. Je suis riche de ce qu’il
n’achète pas, de mes rêves et certitudes. J’oppose proses et rimes sensées aux
portes de vos pénitenciers pour des gosses libres de penser, force de notre
pays français. Mes vers sont honnêtes, sans autres raisons d'être.
Indépendant, je prendrai de gros chèques sans changer mon texte.
Gardez ces courbettes que vos grandes maisons souhaitent. En testament,
je suis pas le genre à me soumettre au fouet du bon maître.
Refrain
Ce que vos gens semblent attendre, j’ai pu, dans l'âge tendre, à mes dépends
l’apprendre. C’est me briser mentalement par le manque d’argent de chances à
prendre. Mais je reste un diamant dans la cendre, pas le genre à me rendre.
Pour moi, l’emploi manque. Pas grave, à l’encre je crée la branche à prendre.
Je suis sous le coup de vos commandements de payer mais je m’en arrange.
Taux d’endettement élevé mais de grands talents naissent dans la fange.
Ici, on prône l’enfermement des gens qui tendent la langue. Je vois que vos
amendes traîner et je pense pas qu’avec le temps ça change. A vous,
énarques qu’on plébiscite, je pillerai vos héritiers, et s’il est sacré vos
hémicycle je pisserai dans le bénitier. M’asservir à ma condition en a permis
l’abolition, et ainsi, voir l’horizon a raffermit ma position. Dès lors,
je mène ma plus immense bataille contre moi-même parce qu’on élève les plus
puissants remparts au fond de soi-même. Conscient que le jour arrive,
je respire pour la première fois l’air. Reste un homme qui a tout à vivre et
qui s’apprête à le faire.
Refrain
(Merci à Vivien Fradin pour cettes paroles)