Sous le soleil de juillet, on se sentait en été, partout en France.
Je n’avais pas de projets, je n’avais rien réservé pour mes vacances
Mais tous mes amis m’ont dit «Mais voyons !
Faites donc comme nous et allez donc !
Allez donc vous faire bronzer sur la plage, sur la plage !
Allez donc vous faire bronzer sur la plage de Saint-Tropez !"
J’ai pris ma petite auto, et je suis parti très tôt par l’autoroute.
On était bien trois cent mille
À rouler sur quatre files, coûte que coûte.
Quand je klaxonnais ou quand je doublais
Des têtes sortaient pour me crier…
«Allez donc vous faire bronzer sur la plage, sur la plage !
Allez donc vous faire bronzer sur la plage de Saint-Tropez !»
Dès que je suis arrivé à l’hôtel, j’ai demandé une jolie chambre
De préférence sur la mer
Pas trop petite, pas trop chère mais sans attendre.
L’hôtelier m’a dit «En plus de tout ça, voulez-vous aussi mes bermudas?
Allez donc vous faire bronzer sur la plage, sur la plage !
Allez donc vous faire bronzer sur la plage de Saint-Tropez !"
Alors moi, j’y suis allé mais je n’ai pas pu trouver la moindre place
Ni sur le sable, ni dans l’eau
Pas même sous les pédalos, ni sous les vagues !
J’ai voulu m’asseoir plus loin, sur l’trottoir
Mais là, on m’a dit «C'est interdit !
Allez donc vous faire bronzer sur la plage, sur la plage !
Allez donc vous faire bronzer sur la plage de Saint-Tropez !"
J’ai donc passé toutes mes nuits
Dans toutes les boîtes de nuit à faire la fête.
Et comme le jour, je dormais
J'étais presque aussi bronzé qu’une pâquerette
Si bien qu'à Paris, quand je suis rentré
Mes amis m’ont dit «T'as l’air navré !
Allez donc vous faire bronzer sur la plage, sur la plage !
Allez donc vous faire bronzer sur la plage de Saint-Tropez !"