Je crois encore entendre le vent qui frappe à ma fenêtre, comme une plainte,
ou un murmure au plus loin de mes souvenirs.
Je crois encore entendre des mots si doux, des mots si purs, des mots si
tendres à en cacher mes blessures et mon repentir.
Ô nuit enchanteresse si mystérieuse maintenant!
Que ne ferais-je pour te suivre d’un pas si lent, au plus loin de mes souvenirs?
Je crois encore entendre la prière faite à la nuit, celle d’un enfant qui
aurait fui et changé le jour en la nuit.
Je crois encore entendre les rêveries baignées de larmes en amont d’une rivière
calme, les pieds nus et le coeur nu.
Ô nuit enchanteresse que n’es-tu pas une nuit sans fin?
Pour trop de larmes et de détresse, je me lève enfin et je me repose de ton
sommeil