D'étranges déesses,
Toutes soeurs d’Ophélie
Voilées de tristesse
Vogueront dans la nuit
Sur le fleuve de jade
Qui coule à l’infini
Et battront la chamade
Au emple de l' ubli
Mais les fées ne mourront pas
Les fées ne mourront pas
Des colombes blanches
Comme magique pluie
Descendront des branches
De l’arbre poésie
Pour pleurer en cortège
Les désespérés
Un noir sortilège
Va emporter les fées
Mais les fées ne mourront pas
Les fées ne mourront pas
Vas! Pauvre colombe,
Ton message est bien vain
Quand la sentence tombe
Dictée par le destin
Entends le canon gronde
Sa morne mélopée
Il est trop tard — le monde
A oublié les fées
Mais les fées ne mourront pas
Les fées ne mourront pas