Affamé #1 - Shook

Brrr, brrrrr
Yeah, j’fais jamais le deuil, j’allume un doobie
Rarement une bougie, ils voudraient qu’on bouge
Moi, j’peux pas bouger, j’suis pas un pigeon
Est-ce que tu piges? Il m’faut mes bijoux, bisous
On est en place, viens pas baver derrière, j’me sens vivant qu’en extérieur
J’fais peu d’erreurs, au pire, j’apprends, j’rêve de construire empire, Japon
J’veux voir diamants sur le poignet comme si j'étais Chief Keef
Ils écoutent leurs sons, les trouvent poignants mais moi, j’dis qu’c’est kif-kif
T’frottes pas, j’ai pas besoin d’affection, ma route, c’est Dieu qui la dessine
La main droite sur les fesses d’une putain, mon ange de gauche me fait des
signes
Le diable à côté m’félicite, il vient m’voir contrat à la main
J’veux pas d’son contact, nan nan nan, qui traitera mon cas à la fin?
J’avance et je coche des cases, avant ça, j’bloquais sur mon canap'
Avant ça, j’vivais comme un macaque dans un an, j’en s’rai pas là
Dix dans ma tête mais j’suis seul au monde, une fois qu’on fera des biff,
on remplira un palais, allez
Ça sert à rien d’vous en parler, ma haine et ma beuh dans un sachet
Y’a pas meilleur message que l’silence, à trop parler certains ne sont plus les
mêmes
J’aime pas trop la vie, la mienne pue le mort, en plus, dehors, c’est froid et
j’sens plus mes mains
Tu m’aimes pour c’que je suis ou bien c’que j’fais? Dis-moi, hein
T’façon, j’m’en fous, tu veux ton coup, passe me voir un dimanche
Dans ma vie j’suis tranquille j’suis serein, à part deux-trois décès,
la famille se porte nickel
Mon équipe est derrière pour soutenir mes projets, investir en moi,
c’est une bonne idée
Mon flow, c’est une Lambo' aux couleurs africaines, à côté, la concu' roule en
trottinette
J’les baise, j’y prends plaisir; pour moi, c’est un délire comme baiser les
deux filles d’un commissaire
J’viens niquer des mères comme sur Brazzers, Rolex au poignet et j’s’rai à
l’heure
Ils comprennent même pas c’qu’on réalise, des peines des cicatrices on nourrit
nos malheurs
Même l’Homme le plus fort n'échappe pas à son sort, tu peux d’mander à Tyson ou
Bruce Lee
J’ressens la musique sous ma peau dans mes veines comme si j'étais un junkie à
Brooklyn
Tu crois qu’t’es fort, fais un effort, à 200 j’arrive, j’allume les phares et
j’les fais fuir, ouais
Toujours comme à l'époque, ouais
Les chemins se séparent, y’a plein d’issues possibles, j’avance mais j’sais pas
où j’vais
Fais gaffe à la vie que tu mènes, chaque jour, j’suis un meneur, c’est «marche ou crève»
Ma daronne veut m’voir finir tout là-haut, ma pétasse attend juste un nouveau
sac
L’argent, c’est l’argent, y’a pas d’amis ou d’ennemis, y’a pas d’bonnes
méthodes, y’a pas d’boulots crades
Dès qu’j’me réveille, j’ai la boule au ventre, en plus, vu qu’j’ai tisé,
j’ai une gueule de merde
Fais gaffe à l’entourage, ils peuvent te la fourrer, si t’as plusieurs potes,
t’as qu’une seule mère
C’est question de respect, j’veux toute ma part, pas les restes
Ta go a d’l’appétit, j’la tape et j’la paie avec des tickets resto
Combien de frérots sur l’chemin sont revenus? Combien, au final,
y sont restés?
Chez nous, un homme, on l’estime que s’il est vrai, s’en bats les c' que tu
sois une re-sta
Tous ces schlags savent même pas aligner deux mots
J’ai fumé un pochon, j’me barre à Nice pour canaliser l’démon
Un dans la poche, un sous la chaussette, j’ai jamais rien mis dans une pochette
On va pas s’embrocher pour des putes, des gros chèques
Si t’as faim, mon frère, viens, on partage une brochette
Bien sûr qu’on est tarés, j’vis ma vie comme si j’en avais rien à carrer
J’ai tout renfermé dans un carnet, j’suis sûr de ma mort, pas sûr de
m’réincarner