Comme à Los Angeles

Je marche dans une ville où il n’y a que des autos
Où il n’y a plus de trottoirs, où la marche est au zéro
Je me sens comme un insecte enfermé dans un tiroir
Dans un œuf ou dans une secte
Comme à Los Angeles
Je marche dans une ville où les pas se comptent en milles
Où les vitres sont fermées, où tout est climatisé, où il y a des accrochages
Qui se règlent en un quart d’heure sans même exprimer sa rage
Ni arrêter son moteur
Comme à Los Angeles, Los Angeles
Los Angeles, Los Angeles
Los Angeles, Los Angeles
Je marche dans une ville où il y a pleins de robots
Qui ne font pas de bile pour tous nos petits bobos
Et quand nous n’aurons plus d’air, quand nous n’aurons plus de peau
Eux, ils auront le même air et nous serons dans des pots
Jusqu'à Los Angeles, Los Angeles
Los Angeles, Los Angeles
Los Angeles, Los Angeles
Je marche dans une ville où les rêves sont en fumées
Comme prisonniers dans le smog, ils ont l’air un peu drogués
On les garde comme des hound-dogs, jamais on ne les délaisse
Les anges sont tenus en laisse comme à Los Angeles
Los Angeles, Los Angeles
Los Angeles, Los Angeles
Los Angeles, Los Angeles
Los Angeles, Los Angeles
Los Angeles, Los Angeles